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SOMMAIRE DÉCISIONNEL

Cette étude porte sur une population importante et diverse, mais elle permet tout de même de dresser un portrait général de la portion la plus âgée de la génération Z et des milléniaux au Canada. Lorsqu’ils regardent le monde tel qu’il est aujourd’hui, les jeunes Canadien.ne.s sont conscient.e.s des sérieux défis auxquels la société est confrontée, et probablement moins optimistes quant à l’avenir que ne l’étaient les jeunes des générations précédentes. Outre la crise immédiate de la pandémie mondiale de COVID-19, les jeunes générations du pays sont particulièrement attentives au réchauffement climatique et à la dégradation de l’environnement, qui constituent selon eux les enjeux mondiaux les plus urgents, mais aussi à d’autres problèmes majeurs tels que le racisme et l’inégalité économique.

Pour ce qui est de la capacité des institutions du pays à faire face à ces enjeux et à d’autres problèmes, l’opinion des jeunes Canadien.ne.s est mitigée. D’un côté, ils sont plus enclins à croire que leur pays dispose d’une démocratie et de gouvernements fonctionnels, nonobstant des difficultés majeures. La plupart expriment une bonne confiance envers les institutions publiques et à but non lucratif (soins de santé, éducation, grands organismes de bienfaisance). D’autre part, il est largement reconnu que les gouvernements doivent changer de diverses manières (même s’il n’y a pas de consensus sur les changements les plus essentiels), et les jeunes expriment des niveaux de confiance plus faibles dans le secteur privé et les médias. Parallèlement, des signes évidents d’espoir pour l’avenir sont présents, car beaucoup croient en la possibilité de faire de réels progrès en ce qui a trait aux grands enjeux mondiaux tels que les inégalités entre les genres et le racisme, et au pouvoir de l’action collective au niveau local.

Sur ce point, les jeunes Canadien.ne.s sont loin de se contenter du rôle d’observateurs passifs. Une majorité d’entre eux sont très attentifs aux nouvelles et aux questions d’actualité, et s’engagent à un certain niveau par le biais du bénévolat, de la participation à des groupes et du vote au moment des élections (quoi qu’il importe de souligner que les jeunes dans leur ensemble ne considèrent pas le vote comme la condition sine qua non de l’engagement politique). Bon nombre comblent le fossé politique en entrant en contact avec des amis et d’autres personnes dont les points de vue politiques sont très différents des leurs. Ces résultats confirment ceux obtenus par L’apathie c’est plate dans le cadre de ses propres recherches sur l’engagement des jeunes (Ensemble, nous pouvons agir (2020)), qui mettait en lumière la façon dont les jeunes Canadien.ne.s délaissent les formes traditionnelles de participation, telles que le vote, pour se tourner vers d’autres modèles d’engagement pour les questions qui leur tiennent à coeur.

Ces jeunes font partie des générations les plus diverses de l’histoire du pays sur les plans ethnique et racial, et leurs antécédents et leurs expériences façonnent leur regard et leur engagement à l’égard des questions d’actualité importantes. Plutôt qu’une division claire entre les jeunesses racialisée et blanche, la recherche a révélé un schéma plus nuancé à l’échelle de différents groupes ethniques et raciaux, d’une manière parfois attendue, parfois surprenante.

Les Canadien.ne.s appartenant à la portion la plus âgée de la génération Z et à la génération Y représentent maintenant le plus important bloc générationnel au sein de la population du pays, et le plus important en ce qui concerne le Canada d’aujourd’hui et des décennies à venir. Il est donc essentiel de comprendre et de tenir compte de leur point de vue afin de favoriser un engagement significatif dans la société canadienne et ses institutions démocratiques, même si cela pouvait prendre une forme différente de ce à quoi les générations plus âgées peuvent être habituées. Le vote à l’occasion d’élections restera un pilier important de la citoyenneté, mais les institutions du pays devront s’employer à fournir les espaces et les ressources qui permettent aux jeunes de donner vie à leurs idées, que ce soit par le biais de programmes bonifiés de bénévolat, d’initiatives d’action collective ou d’entreprises sociales innovatrices. Les jeunes d’aujourd’hui cherchent à créer un monde meilleur, et l’ensemble du Canada pourrait bénéficier de cette énergie.

 

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